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Catégorie : ROMAN

DECOUVERTESPIRITUALITE

Le mouvement rastafari : une religion ou un mode de vie ?

Une religion ou un mode de vie ? La question se pose depuis des décennies à propos du mouvement rastafari. Mais une chose est sûre : les rastas ont su imposer leur style unique et leurs convictions profondes dans le monde entier. Des dreadlocks aux couleurs de l’Éthiopie, en passant par le reggae et le cannabis, le rastafarisme est devenu un véritable phénomène culturel. Mais qu’est-ce qui anime vraiment ce mouvement ? Suivez-nous pour en découvrir les secrets et comprendre pourquoi il fascine autant.

L’histoire du mouvement rastafari

Le mouvement rastafari est un mouvement religieux et culturel qui a émergé en Jamaïque dans les années 1930. Cette même année, Haïlé Sélassié Ier, a été couronné roi d’Éthiopie. Les rastafaris ont considéré cet événement comme la réalisation d’une prophétie biblique. Une prophétie selon laquelle un roi noir, descendant du roi Salomon et de la reine de Saba, régnerait sur l’Éthiopie. C’est pourquoi les rastas considèrent l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié Ier, comme une figure messianique et divine. D’ailleurs, le mouvement tire son nom de Ras Tafari, le nom de couronnement de cet empereur.

mouvement rastafari - alkebulan - Haïlé Sélassié - Jamaïque - Ethiopie - rasta - rastafariHaile Selassie of Ethiopia

On devine alors aisément que l’Éthiopie est un pays important pour le mouvement. Marcus Garvey, un Jamaïcain qui a émigré à Harlem où il est devenu l’un des premiers leaders importants de la cause noire, a contribué à lancer le mouvement. Il a souvent fait référence à l’Éthiopie dans ses discours, en prônant le retour des Africains-Américains sur leur terre d’origine. Dans ses discours, il affirmait par exemple :

Laissons le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob exister pour la race qui croit au Dieu d’Isaac et de Jacob. Nous, les Noirs, croyons au Dieu d’Éthiopie, le Dieu éternel, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, le Dieu de tous les âges. C’est le Dieu auquel nous croyons, et nous l’adorerons à travers les lunettes de l’Éthiopie.

Marcus Garvey

Bien que la culture rastafari soit marquée par diverses influences bibliques, ils remettent en question de nombreux passages. Ainsi, les premiers rastafaris étaient des membres de la classe ouvrière jamaïcaine, qui ont commencé à rejeter le christianisme colonial et à chercher une religion qui correspondait mieux à leur culture et à leur histoire. En ce sens, à la place de la Bible, ils utilisent le Kebra Nagast pour comprendre la sagesse de Salomon et de la reine de Saba. Au fil des années, le mouvement s’est développé et est devenu une force culturelle et politique majeure en Jamaïque et dans le monde entier.

Les rastafaris ont également joué un rôle important dans le développement du reggae, une musique qui exprime les valeurs et les croyances du mouvement. Des artistes tels que Bob Marley, Peter Tosh et Burning Spear ont popularisé la musique reggae. Ils ont contribué à faire connaître le mouvement rastafari dans le monde entier.

Les croyances de vie rasta

mouvement rastafari - alkebulan - Haïlé Sélassié - Jamaïque - Ethiopie - rasta - rastafari

Le mouvement rastafari est souvent associé à l’utilisation du cannabis et aux dreadlocks, mais c’est bien plus que cela. Les rastas ne se considèrent pas comme les membres d’une église organisée, mais plutôt comme une communauté spirituelle. La communauté a de plus été associé à des mouvements politiques et sociaux. C’est notamment le cas des mouvements pour les droits des Noirs et ceux de lutte contre l’oppression coloniale.

Les rastafaris prônent un mode de vie simple, proche de la nature et respectueux du corps et de l’environnement. Ils suivent un régime appelé Ital, qui est principalement végétarien ou végétalien/végane. Ils évitent aussi de manger des aliments qui ont été artificiellement préservés, aromatisés ou modifiés chimiquement, car cela peut nuire à leur corps. Ils considèrent la viande comme un “poison” qui peut causer l’agressivité, les famines, l’obésité et la plupart des maladies.

De même, selon les Rastafaris, le cannabis (ou « ganja ») est une plante sacrée qui favorise l’élévation de l’âme. Ils considèrent qu’il est sans danger et revendiquent de ce fait sa légalisation. Ils l’utilisent surtout pour ses effets, qu’ils estiment propices à la méditation. Les rastas se rassemblent lors de cérémonie mystique appelée “Les groundations” pendant lesquelles ils prient, chantent, jouent différentes percussions appelées “nyabinghi” et échangent des idées. Pour rappel, La musique nyabinghi est la véritable musique culturelle rasta, qui rappelle la tradition africaine.

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Dhémanane Kafechina : bonheur illusoire

“La vie, c’est presqu’une guerre ; alors à chaque fois que tu sors, prépare-toi à te battre pour tes convictions !”. Voici incontestablement une phrase qui aura marqué mon esprit au cours de ma dernière lecture. Cher.es amis.es aujourd’hui, nous parlons littérature 📖, et je vous emmène avec moi à la découverte de “Bonheur illusoire” mon récent coup de cœur. C’est une véritable pépite littéraire d’une talentueuse romancière togolaise à suivre de près.

Oscillant entre développement personnel, romance et polar, l’œuvre de Dhémanane Kafechina (notre écrivaine) aborde sans complexe des problématiques de l’heure telles que : le revenge porn, le suicide ou encore l’avortement. Les moments de tendresse et de suspens s’alternent habilement tout au long du roman, créant une ambiance qui vous captive… Maiiis stop stop stop ne mettons pas la charrue avant les bœufs 😁😅. Avant d’explorer l’univers de “Bonheur illusoire” partons dans un premier temps à la découverte de son auteure.

Dhémanane Kaféchina : une étoile montante de la littérature africaine

Dhémanane Kafechina - Bonheur illusoire- alkebulan- littérature togolaise

Écrivaine, scénariste et réalisatrice togolaise, Dhémanane Kaféchina est une jeune Togolaise passionnée de littérature et de cinéma. Après l’obtention d’un baccalauréat littéraire en 2013, elle poursuit ses études supérieures en marketing et communication avant de s’envoler pour l’hexagone. Là, en 2017, alors qu’elle n’avait que la vingtaine, elle se décide à écrire ses premiers textes sur le développement personnel. 2 ans plus tard, la première version de son livre “Bonheur illusoire” paraît aux éditions AWOUDY.

En 2023, forte de ses nouvelles expériences et de la maturité acquise au cours des dernières années, elle choisit de rééditer son œuvre aux éditions DEKA. Le roman fait donc peau neuve avec une nouvelle couverture, une nouvelle présentation, mais aussi et surtout une histoire plus complexe et plus intéressante.

Bonheur illusoire : le résumé

Dhémanane Kafechina - Bonheur illusoire- alkebulan- littérature togolaise

S’il m’était donné de renommer ce livre, je l’intitulerais “à la recherche du bonheur” (Oui oui, comme le film avec Will smith😁). Le bonheur ; quel concept abstrait ! Qu’est-ce que c’est ? Où et comment le trouve-t-on ? Comme bon nombre d’entre nous, Bamilta (le personnage principal) s’interrogeait. Issue d’une famille riche et influente, elle avait tout pour être “heureuse”. Du moins aux yeux des autres.

Mais, lorsqu’on se sent vide de l’intérieur (même entouré de nos proches), on a tendance à se tourner vers l’extérieur pour échapper au gouffre qui nous aspire à petits coups. On se demande alors (à juste titre) si vivre un amour suffisamment intense suffirait à nous faire atteindre le bonheur tant désiré. Pour Bamilta, la réponse était incontestablement OUI. C’est pourquoi, lorsqu’elle rencontrera Yohan, le beau et séduisant prof d’entrepreneuriat, elle se donnera à lui corps et âme. Mais les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être et la désillusion n’est jamais loin.

Sans spoiler, je peux ajouter à ce résumé que : faire reposer notre bonheur sur une ou plusieurs autres personnes que soi, conduit inévitablement à la catastrophe. Avec Bonheur illusoire, nous plongeons dans un voyage introspectif où l’on découvre, au même moment que les personnages, l’importance de se connaître pour être soi-même le premier artisan de notre bonheur.

La critique : une belle œuvre à découvrir

À travers ce roman, l’écrivaine explore une variété de thèmes qui touchent à la fois le cœur et l’esprit du lecteur. Les thématiques telles que : la trahison, la dépendance affective, l’amitié en plus de celles énoncées plus haut, sont subtilement abordées. En mêlant habilement les genres : développement personnel, polar et romance, elle nous offre une histoire qui est à la fois engageante et éclairante. Bonheur illusoire se concentre sur la quête du bonheur, et on suit une héroïne à laquelle on s’identifie aisément.

Nous sommes transportés dans un monde où l’amour et la passion coexistent avec les défis de la vie de jeunes. L’histoire est également imprégnée d’un mystère palpitant qui ajoute une dimension passionnante à l’intrigue. Le roman est bien écrit, avec une prose fluide et des descriptions vivantes qui transportent le lecteur dans les lieux et les situations. La narration est captivante, avec des moments de tension et de romance qui s’alternent harmonieusement.

Les seuls manques 😓 que je trouve à cette réédition (pour avoir lu la première) sont d’abord l’accent moins prononcé sur le rôle et le pouvoir de la mère de l’héroïne dans la résolution de l’intrigue. M’en voulez pas trop, je suis partisane du Girl/Woman Power hihihi😁😌. De même, il parait à mon sens que la vie et les convictions animant les personnages secondaires et surtout l’antagoniste auraient pu être un peu plus développé. Ceci afin de mieux cerner leurs états d’âmes 🤔.

Mais, dans l’ensemble, ce roman est une perle que je recommande vivement 👍🏾. Sa lecture est agréable et inspirante. Elle plaira à tous ceux qui cherchent à enrichir leur vie personnelle, à se plonger dans une histoire captivante ou tout simplement à découvrir l’univers littéraire togolais 💓. Pour commander le vôtre, contactez le : (00228) 70276330.

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Amadou Saada Tall : La dictée de mon âme

Amadou Saada TALL est un jeune poète, blogueur et entrepreneur guinéen. Il nait à Dinguiraye, ville sainte officiellement fondée par El Hadj Oumar Al Foutiyou TALL dont il est le descendant. Il est d’ailleurs de la cinquième génération des descendants de ce dernier. Ayant eu conscience de la situation sociale, économique et politique en Guinée, il prend sa plume et essaie de transcrire sa pensée. Il profite de son recueil de poèmes qu’il nomme “la dictée de mon âme” pour proposer des pistes de solutions.

Alkebulan- Amadou Saada Tall- poèmes- Afrique- la dictée de mon âme

La plume d’Amadou Saada Tall est trempée dans une encre issue des larmes de son âme. La même qui brûle dans les flammes de la misère sociale, tendant à miner le quotidien de citoyens aux droits sabotés et piétinés. Optimiste, il croit au pouvoir de la jeunesse et pense qu’elle peut faire changer les choses en Guinée et ailleurs. Il dira :

Il fallait que j’écrive ces beaux vers pour prendre position et dire que je ne suis pas neutre face à toutes ces injustices à répétition. La poésie m’a bercée quand, au lycée, le football me reniait (…). Par cette plume, j’expose comme un artiste plasticien, la beauté de cette même Guinée. Je propose des solutions à des problèmes posés de la société. Je lance des messages de motivation, à l’endroit d’une jeunesse démotivée, léthargique et surtout qui croit que Dieu descendra du ciel pour résoudre les problèmes à sa place (…)

Amadou Saada TALL

À la découverte du poème “Jeune, Écoute !” d’Amadou Saada Tall

Jeune écoute !
si ton sort te dégoute
Lève-toi, travaille sans déroute
Le succès est encore loin, mets-toi en route
Si tu n’as pas assez de courage, je t’en rajoute.

Jeune écoute !
Il faut que tu t’adonnes
Si des rêves, tu en as des tonnes
Fais des efforts, jamais n’abandonne
Ces p’tits conseils, avec amour, j’t’les donnes

Jeune écoute !
Apprends de nouvelles choses, chaque jour
Ton avenir est un chantier, pose des briques tous les jours
Garde espoir, aies une pensée positive, toujours
Fais des sacrifices
Si tu veux des bénéfices
Ne commets pas d’injustice
Pour éviter les préjudices

Jeune écoute !
La vie est éphémère
Mais ses effets jamais ne meurent
Alors même si t’es dans la souffrance
Tu te meurs
fais-toi violence
Pour marquer le monde avant que tu meures

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La croix d’Ankh ou croix africaine

Encore appelée croix africaine ou croix de vie, la croix d’Ankh est un symbole important de la mythologie égyptienne. Dans l’Égypte Antique, elle était communément peinte ou sculptée en association avec les divinités. On a trouvé de nombreuses représentations de la croix d’Ankh sur des peintures funéraires, dans des tombes, mais également sur des statues et des temples.

Croix d’Ankh : quelle signification ?

Ils existent plusieurs significations de la croix égyptienne. En premier, elle serait la représentation de la vie, d’où son nom « croix de vie ». Elle désigne l’association de l’énergie masculine divine du dieu Osiris et de l’énergie féminine divine de la déesse Isis. La partie ovale du symbole représente un vagin et la partie phallique toute droite représente un pénis. Les deux bras qui sortent de cette croix représentent l’enfant qui est créé à partir de cette association divine. C’est aussi le symbole originel de la trinité : la mère, le père et l’enfant.

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Selon des études, les sociétés africaines d’avant la colonisation étaient majoritairement matriarcales. La mère avait une place très importante d’où cette trinité qui met la mère et le père à un niveau égal et leur rôle est d’éduquer l’enfant qui grandit. Cette symbolique aurait été reprise au 5e siècle par le christianisme avec la notion de trinité (père-fils-saint esprit). La société occidentale étant patriarcale, la trinité représentée par la croix d’Ankh (mère, père, fils) n’avait aucun rapport avec leurs valeurs. Ainsi, la place de la mère fut remplacée par celle du Saint-Esprit. Avec l’arrivée de la colonisation et l’imposition du christianisme, la société africaine serait donc passée petit à petit d’une société matriarcale à une société patriarcale.

Un symbole de la vie éternelle ?

Une deuxième signification voudrait que la croix d’Ankh soit le symbole de la vie éternelle et de l’immortalité. Cadeau ultime de la vie, elle représente à la fois l’existence sur terre et la vie après la mort. Le pharaon l’utilisait pour représenter et asseoir son pouvoir. Elle était portée comme amulette de protection par les Égyptiens. Du point de vue spirituel, l’ankh représente la clé de toute connaissance cachée, la clé pour résoudre les mystères de la vie et de la mort. La boucle symbolise l’âme éternelle, car elle n’a ni début ni fin, la croix représente la mort.

Les dieux impliqués dans le jugement des morts peuvent posséder l’Ankh. Ils la tiennent généralement par la boucle ou dans chaque main, les bras croisés sur la poitrine. Certains la placent sous le nez du défunt, comme pour lui insuffler la vie éternelle. De nombreux reliefs dans les temples égyptiens antiques montrent des scènes dans lesquelles le roi se voit offrir l’Ankh par les divinités.

La croix d'Ankh ou croix africaine
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Introduction à la prière négro-africaine

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Ayobami Adebayo : Reste avec Moi 

« Reste avec Moi » 📖 est un roman écrit par AYOBAMI ADEBAYO une écrivaine Nigériane (lauréate du prix Littéraires Les Afriques 2020) sous le titre original « STAY WITH ME ». Traduit en français par Josette Chicheportiche, ce roman a été publié en Afrique Subsaharienne Francophone aux éditions Flora ZOA Afrique SARL avec l’accord des éditions LeDucs. (Maintenant que les présentations sont faites, passons à mon analyse personnelle).

« Reste avec moi » : une brillante peinture narrative d’une réalité trop peu avouée

Ce roman raconte le récit bouleversant de deux personnages principaux : Yedije 👩 et Akin 👨 qui affrontent, chacun à leur manière, la pression sociale qui s’abat sur eux. De son épouse, Akin dira :

Je suis tombé amoureux de Yedije dès le premier instant (…) mais, même l’amour est impuissant face à certaines choses. Avant de me marier, je croyais que l’amour était capable de déplacer des montagnes. Je ne tarderais pas à comprendre qu’il ne pouvait pas supporter le poids de quatre années sans enfants. Si le fardeau est trop lourd et demeure trop longtemps, même l’amour ploie, se fend, manque de se briser et parfois se brise. Mais ce n’est pas parce qu’il est en mille morceaux à vos pieds que ce n’est plus de l’amour.

Reste avec moi- Ayobami Adebayo
Reste avec moi
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Après lecture, différentes questions se posent au lecteur

Lorsque l’on se met à la place de l’héroïne, on est en droit de se demander :

Qu’aurais-je fait à la place de Yejide ? Comment aurais-je réagi après avoir subi des années durant, le harcèlement incessant d’une belle-mère et d’une belle-famille qui espéraient avoir des petits-enfants qui semblaient ne jamais vouloir venir ? 💔 Après avoir enduré en silence les rites et pratiques dégradantes dans le seul but de concevoir ?

Après avoir subi des moqueries et humiliations diverses, après avoir été qualifiée d’infertile par les uns et les autres, lorsque au bout de plusieurs sacrifices, les enfants meurent les uns après les autres ? Pour finalement apprendre que le seul coupable est l’homme que j’appelle mon mari et que pour ne rien arranger ce dernier en était conscient depuis le départ.

Stay with me
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Cependant, en se plaçant du côté de notre protagoniste, on peut facilement imaginer et comprendre que la situation pour lui non plus n’a pas été aisée. Aurait-il pu agir différemment ? Assurément, quand on prend le temps d’y réfléchir, la réponse est un « OUI » tonitruant. Mais il est tellement plus simple de répondre lorsqu’on n’est pas réellement à la place du principal intéressé. Je me mets facilement dans la peau d’Akin et je me demande :

Qu’aurais-je pu faire après avoir découvert mon impuissance et après avoir cherché en vain à me soigner ? Qu’aurais-je pu faire en tombant amoureux d’une femme qui n’avait avant moi eut aucune expérience sexuelle et qui je le savais ne se douterais pas du subterfuge ? Que devais-je faire devant le poids des responsabilités de fils aîné qui m’incombait ? Que devais-je faire en voyant la femme que j’aime de tout mon cœur, dépérir jour après jour en raison d’une supposée infertilité ? Comment pouvais-je lui annoncer que j’étais la cause de tous ses malheurs ?

“VÉRITÉ” ce mot de six lettres aurait sûrement changé la donne et le cours de l’histoire de nos protagonistes. Mais c’est également ça la tragédie de l’existence. Un mensonge en entraîne bien souvent un autre, puis un autre et quand on se rend compte d’où il nous mène, il est trop tard. On ne peut plus qu’avancer droit vers la tombe que nous avons nous-même pris le soin de creuser.

Qu’est-ce qu’une femme ? Quand devient-on femme ?

Simone de Beauvoir écrivait il y a longtemps déjà :

On ne naît pas femme, on le devient

Tout au long du récit, ces deux interrogations résonnent : « Qu’est-ce qu’une femme et quand le devient-on ? »  Est-ce à la naissance ? À l’adolescence ? Au mariage, ou lorsque le bon Dieu nous fait la grâce d’être mère ? 

Stay with me

Je ne saurai personnellement pas donner de réponse juste à ces questions. Néanmoins, force est de constater qu’en Afrique ne sont jusqu’à ce jour considérées comme des “femmes à part entières” que celles qui, après avoir franchi le cap du mariage, assure la descendance de leur époux.

« Reste avec moi » dépeint sans artifice cette dure réalité. La marginalisation des femmes (mais aussi des hommes) qui pour des raisons physiologiques ou non ne peuvent avoir d’enfant. Combien sont-elles à recourir à toute sorte de pratiques dans le seul but d’être appelées, elles aussi, « Moomi » (maman en Yoruba). Dans le récit, l’histoire de Mme Adéolu en est une preuve évidente.

Faire cette analyse sans aborder la pression que ressentent les hommes serait en mon sens déplacé. Peut-être Akim aurait-il fait de meilleurs choix, peut-être n’aurait-il pas livré sa femme au désir de son frère et à la vindicte de sa mère et de sa famille, si un moins lourd fardeau reposait sur ses épaules. Cela, nous ne le saurons jamais !

Les thématiques abordées

« Reste avec Moi » aborde dans un style littéraire clair et facile à comprendre, des thématiques d’actualité :

  • La place de l’enfant dans un couple
  • La drépanocytose
  • La polygamie
  • La pression sociale exercée sur les couples sans enfants
  • L’infertilité
  • La perte d’un enfant
  • La grossesse nerveuse
  • La discrimination
Reste avec Moi 

En conclusion, je le recommande vivement à tous ceux qui sont amateurs de littérature noire 💕😉. C’est également l’occasion, pour les plus curieux d’apprendre des mots Yoruba “O jare” !

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