Sigidi kaSenzangakhona, communément appelé Chaka est l’un des plus grands rois africains de son époque. Il a vécu dans une région du sud-est de l’Afrique située entre le Drakensberg et l’océan Indien. Pendant son règne, il a réussi à unifier plus d’une centaine de chefferies sous la bannière du royaume Zoulou. Un royaume qui survivra à la mort de son fondateur. Aujourd’hui, on vous raconte l’histoire du grand roi des zoulous.
L’enfance du roi Chaka zoulou
Les informations obtenues sur ses premières années sont majoritairement tirées de sources orales. Il se raconte qu’il est née dans la famille royale de Senzangakhona. Mais que la relation entre Nandi (sa mère) et Senzangakhona (son père) était illicite. Chaka serait donc né sur le territoire de Langeni, dans la ferme Nguga de l’oncle de Nandi. Malgré les tentatives de son père de nier la paternité, il a fini par installer Nandi comme troisième épouse. Il a de ce fait passé ses premières années dans la ferme esiKlebeni de son père.
La relation entre son père et sa mère semble avoir été malheureuse. Quelques années plus tard, cette dernière a été chassée de la cour de son mari. C’est ainsi que le petit garçon et sa mère aurait cherché refuge dans la vallée Mhlathuze du peuple Langeni. N’ayant pas de père, Chaka aurait été victime d’humiliation et de traitements cruels de la part des garçons de Langeni.
En grandissant, Chaka avait une forte prestance. Il était grand et fort. Son habileté au combat et son audace lui donnaient une maîtrise et une ascendance naturelle sur les jeunes de son âge. Plus il prenait de l’âge et plus se développait en lui, une soif de pouvoir. Lorsqu’il atteint ses vingt-trois ans, il intégra un des régiments de Mthethwa. Il y trouva une satisfaction qu’il n’avait jamais connue auparavant. Au sein du régiment iziCwe, il avait la camaraderie qui lui avait manqué. Le champ de bataille devenait un stade dans lequel il pouvait faire montre de ses talents et de son courage.
C’est ainsi que ces actes de courage exceptionnels attirèrent rapidement l’attention de son maître et, lui permirent de s’élever rapidement dans l’armée de Dingiswayo. Il devint l’un de ses principaux commandants et reçut le nom de Nodumehlezi (celui qui, lorsqu’il est assis, fait gronder la terre).
Le règne de chaka sur les zoulous
À la mort de son père vers 1816, chaka avec l’aide militaire de Dingiswayo a réussi à évincer et à assassiner son frère aîné Sigujana. Il devint ainsi le chef des Zoulous. Bien qu’il soit resté un vassal de Dingiswayo, il semble qu’il ait bénéficié d’une liberté inhabituelle. Celle-ci lui a permis de conquérir et d’assimiler ses voisins, y compris le clan Buthelezi et les Langeni où il avait grandi.

Même s’il n’y a aucun témoignage solide l’attestant, il paraît, selon le journal de Henry Francis Fynn, que la mort de Dingiswayo (vers 1818) a été le résultat de la trahison de Chaka. On sait tout de même que lorsque Dingiswayo a mené sa dernière bataille, Chaka n’est arrivée sur les lieux qu’après la capture de son maître. Lorsque l’État de Mthethwa, s’est retrouvé sans chef et s’est effondré, Chaka a immédiatement pris la tête des opérations. Il a commencé à conquérir lui-même les chefferies environnantes, ajoutant leurs forces aux siennes et construisant un nouveau royaume Zoulou.
Pendant son règne, qui ne dura que dix ans, les régiments de Chaka ne cessèrent de faire campagne, étendant sans cesse leurs assauts plus loin et conquérant toujours plus de terres. Les zones les plus proches étaient dépouillées de leur bétail. Si une chefferie résistait, elle était conquise et soit détruite, soit, comme les Thembu et les Chunu, chassée. Par contre, si la chefferie se soumettait, elle laissait l’administration locale entre les mains du chef régnant ou d’un autre membre de la famille régnante traditionnelle désigné par chaka lui-même.
Suite dans la partie 2…